LES ORIGINES DE TEBESSA
q La ville d’or Hecatompyle Theveste aujourd’hui Tébessa, semble perdue dans un coin de la terre algérienne. Pourtant ces immensités hostiles furent dès l’aurore du monde habitées par des peuplades nombreuses. Theveste mériterait une étude approfondie, avec une documentation et des références solides, car notre région tébessienne est riche de documents préhistoriques et civilisationnels.
q Habités par les premiers peuples berbères, ayant gardé des traces de cette belle époque, les fragiles messages qui nous portent fidèlement le salut frémissant de nos lointain aïeux. C’est dans ces forêts que Massinissa et Jugurtha et ses aides tinrent longtemps en échec l’invasion Romaine entre 203 et 146 avant J.C. Depuis les phéniciens, la ville de Theveste est reconnue comme une des plus anciennes d’Afrique septentrionale. Theveste aurait été fondée par Héraclès selon les uns et par Tibère selon les autres.
q Les légions romaines et la IIIe Augusta venue de Carthage y séjourna puis y implanta la civilisation romaine.
q Municipe sous Vespasien, colonie sous Trajan, la ville resta toujours poste avancé sur les limites des tribus locales. A la fin du 1er siècle et la moitié du 2e siècle elle avait déjà atteint un haut degré de prospérité. Elle était la cité la plus riche, la plus populeuse de l’Afrique romaine après Carthage.
Et sous Septime Sévère, elle était à l'apogée de sa splendeur. L’empereur l’érige en colonie et Caracalla son successeur accordera plus tard la citoyenneté romaine aux habitants sans distinction d’origine. C’est l’époque où l’on élève l’arc de triomphe et le temple païen improprement dénommé « Temple de Minerve ».
q C’est également dans la première moitié du III siècle que le christianisme fit son apparition à Theveste. Il gagne de plus en plus de fidèles. A cette époque la ville connaît la nouvelle doctrine et certains de ses enfants subiront le martyre. Le premier sanctuaire est érigé dans une crypte souterraine.
q En 305, une vénérable dame de Theveste, la sainte Crispine est martyrisée. En 313 Millan Constantin tolère la nouvelle religion. La première église surgit du sol et Thiodos déclare le christianisme religion officielle.
Theveste érige la grande basilique la plus belle et la plus importante de la terre africaine.
q Sous les Vandales, la basilique est respectée, la ville cependant se videra de 430 à 534, les Byzantins arrivent.
q En 535 quand Salomon le lieutenant et successeur de Bélisaire répara la ville et construit l’enceinte qui porte son nom.
q La conquête musulmane en 683 conduite par Okba Ibn Nafaa met fin à l'influence chrétienne de Rome tout en préservant les édifices l'architecture. La résistance héroïque de Kahéna n’ayant servi qu’à hâter les ruines de la ville. La Kahéna en effet, pour se défendre n’avait pas hésité à détruire toute la végétation des régions soumises à ses lois, ainsi que les bois et forêts. La région ne se releva jamais de cet effroyable désastre
q En 1573 l’époque des turks.
q 1842 arrivées des français, occupation en 1851.
q 1962 fin de la colonisation française à l'indépendance du pays.
Les vestiges romains sont aujourd'hui le principal attrait de la ville. Nous y trouvons :
- La muraille dite de Solomon qui ceinture le centre de la vieille ville; elle date du 6ème siècle. Ces remparts sont flanqués de treize tours carrées et s'ouvrent sur l'extérieur par quatre portes.
- L'une de ces quatres portes est un arc de triomphe (porte de caracalla)
datant de 214 après J.-C.
Cet édifice, qui servait à l'entrée Nord de la ville, est disposé en carré à la jonction de deux voies. Les quatre façades de cette porte sont identiques.
- Le temple dédié à Minerve datant du début du 3ème siècle. Les murs intérieurs de ce temple sont ornés de belles mosaiques. Nous y trouvons à l'intérieur divers outils préhistoriques (monnaies, armes, lampes, etc.)
- L'ensemble basilical (ruines de la basilique Ste-Crispine) situé à l'extérieur des enceintes de la vieille ville au Nord de l'arc de Caracalla, est entouré de chapelles, baptistères, catacombes et jardins. Il contient des allées, des écuries, de gigantesques escaliers, des chemins souterrains et beaucoup d'édifices romains.
- Cet édifice basilical, consacré à une sainte locale, sainte Crispine, et datant de la fin du 4ème siècle, est l'un des plus grands d'Afrique.
- Non loin du marché central de la ville, se trouvent les ruines d'un amphitéâtre datant du 4ème siècle.
- L'acqueduc, qui alimentait la ville.
- Le pont romain.
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La porte de Caracalla (1890) |
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Le Temple de Minerve (1890) |
La Basilique (les écuries) |
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Photograph prize par Bougatof Hocine
Le 20 Javier 2003